Randonnée vélo en Bourgogne

La Bourgogne à vélo fut une balade de 748 kilomètres pleine de contrastes et de découvertes aussi bien visuelles que gustatives.

Le contraste des paysages d'abord avec 2 journées marquantes dans les vignobles des grands crus et des journées à longer les canaux de Bourgogne ou du Nivernais. Les paysages d'élevage et de bocage ne nous ont pas laissés indifférents même s'il a fallu appuyer un peu plus fort sur les pédales pour franchir les sympathiques et nombreux vallonnements. Nous sommes passés plus rapidement là ou le passé industriel à laissé des traces parfois ingrates avec les vieux et longs bâtiments desaffectés ou les montagnes de terre, résidus de l'extraction minière.

Contraste entre la ville et la campagne aussi. Les 2 grandes et magnifiques villes que sont Auxerre et Dijon furent des vrais coups de coeur. Dans un registre un peu plus touristique, Beaune présente un centre historique remarquable qui nous a permis notamment de visiter les vieilles hospices pendant que la pluie tombait drue à l'exterieur. Et puis il y a des havres de paix où l'on ne rencontre pas grand monde, où les fermes tiennent le territoire et ou chaque village est un évènement.

Contraste météorologique aussi avec les premiers jours marqués par les violents orages notamment sous notre tente à Montbard, les averses essuyées entre Beaune et Saint Leger sur Dhuine et puis les beaux jours, le ciel bleu que l'on retient évidemment même si les paysages sous la pluie offrent aussi une ambiance interressante.

Entre les oeufs meurettes, les escargots de Bourgogne et le pavé de charolais cuit sur la pierre chauffée le choix est difficile à faire pour désigner le plat phare de ce pays ou le poisson n'a pas sa place.

Le vignoble de Bourgogne est un enchantement des yeux et des papilles. Nous avons pu avec l'aide de professionnels comprendre à travers l'histoire, la géologie et le travail de la vigne comment les différents crus se fabriquaient et se méritaient. La visite du château du Clos Vougeot, prestigieux monument au milieu des vignes, avec sa dégustation obligatoire est un incontournable pour toute initiation à cette région.

Revenus dans notre île baignée de soleil, nous atterrissons tranquillement de notre périple avec déjà l'envie de programmer une nouvelle "aventure" pour 2023.

Des photos de ce jour en bonus...

70 kilomètres de plaisir en cette dernière matinée de pédalage et nous voici de retour dans la belle ville d'Auxerre....et la boucle est bouclée ! 

Depart à 6h36 de Clamecy dans une atmosphère super printanière avec le soleil qui lance timidement ses premières fléchettes, si timidement que la fraîcheur nous tombe dessus, avec les plans d'eau d'où s'élancent des longues fumerolles de vapeur prémices d'une chaude journée et avec une multitude de gazouillis d'oiseaux divers et variés faisant déjà la fête à la journée.

Le chemin de halage de cette dernière section du canal du nivernais est désert hormis quelques pêcheurs matinaux dont un qui nous offrira le spectacle d'une grosse prise. 
Le canal jongle entre des sections artificielles creusées par l'homme et des sections naturelles où l'Yonne est régulée par des petits barrages à aiguilles de telle sorte qu'un tirant d'eau minimum soit offert aux bateaux de plus en plus nombreux à mesure que l'on s'approche d'Auxerre.

Nous retrouvons de nombreux lavoirs et pouvons admirer de belles demeures et autres fermes fortifiées. Nous longeons sur quelques kilomètres les rochers du Saussois, magnifiques falaises et rochers offrant un site d'escalade réputé.

Nous sortons dAuxerre en début d'après-midi après avoir récupéré notre voiture et faisons une halte au superbe château de Saint Fargeau dans la petite région du Puisaye chère à l'écrivaine Colette.

Voila un retour bien engagé pour retrouver notre île demain.

Un dernier message conclura notre balade.

Le matin nous démarrons de plus en plus tôt. D'abord parce que nous avons pris le pli de nous lever de bonne heure pour profiter d'une après-midi de repos ou de visite, ensuite nous sommes de plus en plus efficace pour plier les affaires, avec une répartition optimum des taches communes, enfin le beau temps en place depuis quelques jours étant de plus en plus chaud, il est agréable de circuler à vélo le matin sur les chemins de halage.

67 kilomètres pour relier Châtillon en Bazois à Clamecy au creux d'une campagne calme et verdoyante, ponctuée de hameaux au caractère principalement agricole. Le point haut du canal sépare le versant Loire que nous finissons de grimper en début de matinée du versant Seine (rivière l'Yonne) vers Clamecy. Le canal passe dans trois tunnels ce qui nous impose des petites grimpettes pour retrouver la section courante de la voie d'eau. La succession des16 écluses très rapprochées (échelle d'écluses) marque le départ de la descente du canal jusqu'à Auxerre.

Certaines maisons éclusières affichent clairement l'originalité du locataire. Ce matin nous sommes passés devant l'une d'elles avec des tapis sur la chaussée et tout un bric à brac étonnant autour de l'écluse. Une autre présentait une collection de sculptures abstraites en pierres ou métalliques. D'autres se contentent, mais c'est déjà beaucoup, de fleurir les abords.

Vraisemblable spécialité du coin, nous rencontrons une multitude de petites passerelles métalliques bien entretenues que les plaisanciers doivent lever puis rabaisser pour continuer leur chemin. Souvent ces ouvrages une fois baissés ne permettent que d'accéder à des cultures ou à des pâturages.

Clamecy est la capitale du flottage du bois de chauffage (voir leçon d'histoire d'hier pour le lien). Le musée local aborde notamment cette pratique abandonnée depuis 1923. Il fait une place importante à l'écrivain Romain Rolland, né ici en 1866 et prix Nobel de littérature en 1915.
Petite visite de la vieille ville avec sa magnifique collégiale et ses maisons à pans de bois.

En ce dimanche matin ensoleillé, Decize se réveille tranquillement et baigne sereinement au milieu de ses eaux multiples. La Loire et la vieille Loire enserrent la vieille ville en continuant d'évacuer les violents orages du dernier week-end et s'apprêtent à patienter pour recevoir les prochaines pluies encore espérées. Le canal latéral à la Loire, long de 196 kilomètres entre Digoin et Briare, borde le sud de la ville en permettant aux bateaux de rejoindre le canal du nivernais long de 180 kilomètres qui serpente vers le nord entre Decize et Auxerre. Il a été construit à cause ou grâce aux grands froids de l'hiver 1792 -1793 lorsque Paris n'avait plus assez de bois pour se chauffer. Il a fallut s'orienter vers les massifs boisés du Morvan et construire une voie d'eau pour le transport .

C'est cette voie d'eau que nous emprunterons pendant 3 jours pour boucler notre périple et rejoindre Auxerre. L'etape du jour va nous conduire pendant 53 kilomètres de Decize à Châtillon en Bazois, petite commune de la Nièvre perdue au pied de la bordure est du massif granitique du Morvan.

Parcours agréable marqué par deux événements :

- c'est la journée des rendez-vous manqués. Nous avions repéré des châteaux et un barrage à aiguilles à voir. Les châteaux étaient masqués par des rideaux d'arbres ou inaccessibles du chemin de halage et le barrage à aiguilles ne sera monté que demain.

- le temps chaud amène des nuées de moucherons qui nous prennent par surprise tout le long du parcours. Quelle sensation désagréable lorsque l'assaut survient alors que la bouche est légèrement restée ouverte et que ces petites bêtes ont reussi à rentrer dans les narines, les oreilles et restent collées aux lunettes et aux vêtements.

Quelques averses dans l'après-midi et nous dînerons au camping pour après une bonne nuit se réveiller aux aurores comme d'habitude et entamer notre ballade de demain à destination de Clamecy.

Hier après-midi lors de notre visite de la vieille ville de Bourbon Lancy, nous avons rencontré le Bredin (prononcez Beurdin qui signifie innocent ou simplet). Ce personnage coloré sortant son buste et son corps d'une fenêtre haute du beffroi du XIVeme siècle, s'active toutes les demi-heures pour tirer la langue aux passants au rythme des coups de cloches.... pas si simplet que ça peut-être !!

Les 48 kilomètres que nous parcourons rapidement dans la matinée pour nous rendre à Decize n'offrent pas d'intérêt particulier si ce n'est que nous pédalons sous un ciel parfaitement limpide dispensant une douce température et que nous sommes dans la campagne bourbonnaise entre la Saône et Loire et la Nièvre. Les nombreuses fermes d'élevage ponctuent la campagne avec leurs ballots de paille de différentes couleurs : outre que chaque couleur permet de distinguer les différentes coupes , la profession participe ainsi à la lutte contre le cancer en versant un euro par enveloppe plastique. 

Pour cheminer sereinement, il convient d'être régulièrement à l'écoute de son corps (on a plus 20 ans) mais aussi à l'écoute de son matériel. Ainsi, dans les hauts d'Alise Sainte Reine au début du troisième jour, après avoir saluer Vercingetorix (ceci n'ayant rien à voir avec cela), le vélo de Didier s'est mis à pédaler dans le vide......angoisse momentanée.......puis pendant quelques jours des décrochages reguliers du pignon arrière jusqu'à ce qu'un gentil mécano de Bourbon Lancy dégrippe la coupable roue. Aujourd'hui, c'est permutation du pneu avant avec le pneu arrière car celui-ci présente des gerçures inquiétantes. Faut dire que le poids du chauffeur cumulé avec le poids des bagages sollicitent le pneumatique. Espérons que cela tienne encore trois jours !

Decize, petite ville du sud nivernais entourée et traversée par de multiples voies d'eaux naturelles ou artificielles dont la majestueuse Loire, reste pour Didier un fugace souvenir de son premier travail dans les travaux publics, il y a 46 ans...C'est ici qu'il a accueilli Florence pour la première fois dans son chez-soi étriqué.....souvenirs, souvenirs !

C'est ici que Maurice Genevoix est né en 1890 ainsi que Marguerite Monod compositrice qui a écrit des célèbres musiques pour Edith Piaf. La visite de la vieille ville se fait en suivant les traces du greffier barbicho, plus communément appelé poisson chat. Quelques vestiges de remparts, des monuments religieux imposants ainsi qu'une tour centrale prétentieuse donnent le ton d'un riche passé pour cette cité implantée en un point  économiquement stratégique.

Lorsque nous plions la tente ce matin, elle est gorgée de la rosée arrivée subrepticement pendant la nuit sans que sa présence dérange notre sommeil. Conséquence : un poids supplémentaire à traîner sur le porte bagages mais pour positiver cette rosée annonce une journée radieuse tout au long des 69 kilomètres qui nous conduiront à Bourbon Lancy.

Le plat du soir de notre camping de Palinges était succulent : un bon pavé de bœuf charolais servi cru sur une petite brique réfractaire de sorte que chacun puisse contrôler en permanence la cuisson qui lui convient pour chacune des bouchées de viande. Un régal original.

Départ à la fraîche pour aborder les vallonnements du pays charolais avant de rejoindre le canal du Centre quelques kilomètres avant Paray le Monial où nous visiterons la magnifique basilique de cette petite cité tranquille et agréable.

Plus loin sur le canal, nous nous arrêterons pour contempler le pont canal de Digoin long de 230 mètres et qui permet à la voie d'eau de franchir la Loire récemment nourrie des pluies orageuses d'il y a quelques jours.

Puis nous arrivons au terme de notre étape à Bourbon Lancy avec l'idée de rapidement s'installer au camping pour profiter pleinement des bienfaits de l'espace ludique des thermes. Une heure et demie de détente en passant du chaud au froid et du calme au bouillonnant. Ça papote à tout va autour de nous, c'est sûrement la sortie annuelle du club des aînées du coin. Le programme balade de la journée se clôturera par une déambulation dans le quartier médiéval.

Bien au chaud ce matin dans notre yourte flambant neuf, nous entendons par moments la pluie qui martele avec les derniers nuages de l'armée qui a déferlé hier sur notre route. Aujourd'hui c'est une journée de transition d'une soixantaine de kilomètres sans site ou monument d'intérêt majeur.

Nous arrivons en pays charolais à Palinges exactement et le paysage vallonné embelli par les pluies s'agrémente de troupeaux de vaches blanches et de taureaux bruns occupés, les unes à se goinfrer de la bonne herbe bien arrosée, les autres à reprendre des forces pour honorer le plus de dames possible.

Auparavant, nous avions longé les sites et les villes industrielles autour de Monchanin Le Creusot et de Montceaux les Mines. Rien à voir sur notre passage si ce ne sont des vieilles usines désaffectées et de plus cette section nous a gratifié des montées les plus rudes de la journée.

Arrivés en milieu de journée au camping du lac de Palinges, nous nous rendons en deuxième partie d'après-midi visiter le château de Digoine, magnifique monument historique  du XVIIIème siècle, propriété d'un producteur de télévision qui a redonné une âme à l'intérieur du château.

Nous terminons la journée par un pavé de charolais, plat unique et logique du resto du camping.

Une lumière ensoleillée perçait notre tente ce matin de bonne heure....mais nous savions que ça n'allait pas durer. Cette journée de 40 kilomètres de vélo restera marquée par la pluie bourguignonne accompagnée d'un vent de face qui, s'il aide à faire sécher les vêtements entre les courts répis, n'aide pas à une confortable progression et ce d'autant plus que nous cheminerons entre Beaune et Santenay sur les chemins ondulants des vignobles.

Voilà pour l'ambiance de notre après-midi de parcours à vélo puisque nous avons passé la matinée à visiter Beaune et notamment ses fameux hospices. Belle ville au riche passé historique peuplée de magnifiques édifices et visitée par une myriade d'étrangers bruyants dont certains se rappellent certainement quil y a quelques siècles les bourguignons combattaient farouchement avec les anglais contre les français.

Le joyau de cette petite ville est sans conteste son ancien hospice, édifié au XIVème siècle par Nicolas Rolin pour accueillir gratuitement les malades pauvres à condition qu'ils ne soient pas contagieux (par exemple ceux atteint par le Covid ne pouvait pas y entrer). Des toitures en tuiles vernissées magnifiques, une salle de 30 lits impressionnante, une chapelle, une pharmarie....enfin bref un univers hospitalier de l'ancien temps surprenant raconté par les audio guides.

Après un passage oubliable au musée du vin nous prenons nos monture pour une halte au château de Santenay. Sur le chemin nous traverserons les prestigieux villages et vignobles de Bourgogne : Pommard, Volnay, Meursault, Chassagne-Montrachet et bien d'autres.

La visite-dégustation du château de Santenay vient compléter et renforcer nos connaissances acquises depuis le passage au Clos Vougeot.

En sortant de Santenay pour nous rendre à notre destination de Saint Léger sur Dheune, nous rejoignons rapidement les chemins de halage du canal du Centre pour essuyer tout au long des dix kilomètres de route les assauts répétés des pluies orageuses.

Adieu les vignobles et entrons au pays des mines et de la metallurgie.

C'est un tout autre univers qui nous attend aujourd'hui sur les 62 kilomètres qui nous mèneront à Beaune. Nous quittons les berges du canal de Bourgogne pour pénétrer au milieu du prestigieux vignoble de Bourgogne avec à la clé des petites montées casse-pattes dont certaines nécessiterront de pousser le vélo à pied pour éviter la surchauffe.

Les coteaux sont modérément pentus et exposés sud-est. Ils sont plantés de vignes des cépages Chardonnay pour les blancs et Pinot noir pour les rouges. La campagne grouille d'activités avec une myriade d'employés temporaires occupés à relever les nouvelles pousses des vignes afin de faire de la place pour les engins mécaniques. Moins agréables sont les nuages de sulfate qui viennent nous envelopper.

Le point d'orgue de notre journée fût la visite-dégustation au Château du Clos Vougeot siège de la confrérie des Chevaliers du Taste Vins. Une ambiance de rêve au milieu des climats (parcelles de vigne) dans une propriété habitée depuis 1170. Un jeune sommelier passionné nous explique en privé (nous ne sommes que tous les deux) les multiples facettes de la culture de la vigne, la géologie qui dicte les différents crus, le découpage incroyable de l'appellation Clos Vougeot avec 86 propriétaires pour 50 hectares de vignes, certains ne possédant que 2 ou 3 rangs de vignes. Puis ce fût la dégustation de 5 vins différents avec la découverte des senteurs et des saveurs pour chacun...une initiation sensorielle .....avec modération. Bref un bon moment de partage exceptionnel entre un professionnel et deux amateurs .

Nous reprenons nos vélos sans dommage pour nous diriger sur Beaune et apprécions au passage les villages qui ont donné leur nom aux prestigieux vins de Bourgogne.

Quelle paisible nuit dans ce camping de Pouilly, en bordure des champs et avec une météo idéale pour des pauvres et vieux campeurs que nous sommes. Une nuit réparatrice qui nous permettra de profiter sereinement des 65 kilomètres qui nous conduiront à Dijon.

Nous commençons notre journée par rouler pendant une dizaine de kilomètres au-dessus du tunnel fluvial qui permet au canal de Bourgogne de passer du bassin de la Seine au bassin du Rhône (de la rivière l'Armançon à la rivière l'Ouche).

Puis c'est un parcours agréable qui descend d'écluses en écluses vers la capitale de la Bourgogne Franche-Comté avec un trafic bateaux de plus en plus important.

Nous guettons toujours les lavoirs et n'hésitons pas à effectuer des crochets pour leur rendre visite.

La ville de Dijon qui nous accueille en début d'après-midi est magnifique et exhibe fièrement ces monuments historiques. La visite de la vieille ville comme la visite du superbe et copieux musée des Beaux-arts (Palais des Ducs de Bourgogne) nous enchantent. Nous faisons la connaissance de Jean le Bon père de Philippe le Hardi qui hérita du duché de Bourgogne en 1363, le céda à son fils Jean sans peur qui le céda à son fils Philippe le Bon qui le céda à son fils Charles le Téméraire qui fut contraint de rattacher le duché la France .

Nous sommes conquis par cette cité riche de son histoire av d'aborder demain les vignobles de Bourgogne.

La nuit à Montbard a été compliquée avec des orages violents à répétition et une pluie soutenue et continue entre 21 heures et 4 heures qui martèle sur la toile de notre tente. Sommeil complètement haché et ce matin ....un peu dans le pâté. Physiquement les 63 kilomètres ont pesés dans les jambes et ce d'autant plus que nous avons poussé nos vélos dans la côte d'Alise Sainte Reine (commune du siege d'Alesia) avec une pente de plus de 25% sur 300m. Nous étions allongés, suants et "dans le rouge" contraints de faire des poses tous les 20 m pour ne pas faire exploser les machines.

Mais en haut du village, au sommet du mont Auxois (403 m), au pied de la statue de Vercingetorix pleine d'anachronismes et édifiée à la demande de Napoléon III à la recherche d'une gloire "royale", nous contemplons un magnifique panorama sur une région verte et vallonnée et ne manquons pas d'avoir une sincère pensée pour Dominique Delanoue, originaire de ce village au passé historique.

Le muséo parc de la bataille d,Alésia est magnifique et nous conte les conditions difficiles de ce conflit qui c'est soldé par la reddition du chef gaulois Vercingetorix ( - 52 avant JC).

Mais quelle boucherie, que de drames et de violences pendant ce siège de 2 mois qui a impliqué des dizaines de milliers de soldats romains et gaulois.

Vraiment interessant !

Après-midi alternant le soleil et les averses avant d'atterrir à Pouilly en Auxois Pour un plongeon mérité dans la piscine.

Une nuit météo arrosée et orageuse puis ce matin un temps calme et ensoleillé qui tiendra chaudement tout au long des 66 kilomètres du parcours entre Tonnerre et Montbard .

Quelques minutes après notre départ, sur le chemin de halage du canal de Bourgogne que nous ne quitterons pas de la journée, un escargot maous costaud traîne sa coquille au beau milieu de notre chemin: un magnifique spécimen qu'il est difficile d'imaginer en déglutition.

Une constante de la journée pour Didier: un fessier douloureux qui malheureusement va l'accompagner pendant tout ce périple. Personne jusqu'à aujourd'hui n'a reussi à suggérer un remède efficace et réaliste mis à part le port de ces insupportables culottes rembourrées qui tiennent plus de la couche culotte pour adulte que d'un accessoire sportif et digne.

A Ancy le Franc, nous visitons un magnifique château renaissance récemment restauré et entouré d'un remarquable jardin à la française.

Plus loin nous nous arrêterons pour une visite des forges de Buffon, célébrité nationale qui a créé ici au XVIIIeme siècle un important site de production de métaux ferreux. Cet enfant de Montbard, scientifique multicarte, a contribué à la description des espèces animales et à notamment créé le Jardin des Plantes.

Une arrivée en sueur au camping de Montbard en milieu d'après-midi ...et vite sous la douche !

Hier soir au repas, sélection de spécialités locales : œufs Meurette et bœuf bourguignon accompagnés d'un verre d'Irancy (avec modération).

Une météo incertaine s'invite ce matin à notre départ d'Auxerre mais tel Moïse traversant la mer Rouge, la zone perturbée qui devait nous rattraper s'ecartera comme par magie au fur et à mesure de notre progression, longue de 85 kilomètres, pour regrouper son armée de nuages plus au nord.

Un jacquet récidiviste nous accompagne au petit déjeuner avant de prendre en solitaire les chemins vers le sud.

D'Auxerre à Migennes nous suivrons l'Yonne navigable puis de Migennes à Tonnerre nous longerons le canal de Bourgogne. Les longs biefs verdoyants, fréquentés par les nombreux et lents bateaux de promenade, incitent à la rêverie.

Mais notre coup de cœur de la journée est pour les nombreux lavoirs dont certains sont classés monuments historiques. La fosse Dionne à Tonnerre ( 1ere photo ci dessous) , résurgence dont l'origine des eaux est à ce jour inconnue, mérite largement le détour. Il paraîtrait qu'au fond du puits se cacherait une charrette remplie de pièces d'or : certains ont essayé d'y accéder mais ils ne sont jamais remonté.

Halte pour la nuit au camping de Tonnerre. La journée de demain nous livrera le secret des châteaux le long du canal de Bourgogne.

Nous pensions, en arrivant à Auxerre, ville départ de notre périple, trouver une ville fatiguée de fêter la montée en ligue 1 de son équipe première de football, patauger dans les restes de beuverie ou croiser dans les rues les aficionados bleus et blancs s'égosillant pour chanter à la gloire de saint Ballon, mais que nenni; à l'instar de La Rochelle, qui vient de saluer elle aussi ses champions, les rues sont calmes et débarrassées des preuves de joie et de débordements légitimes.

La Bourgogne nous accueille paisiblement et c'est sur les pas de Cadet Roussel que nous parcourons cette belle ville, ivre de ses gloires passées et actuelles.

Ce sont les frasques de l'huissier Guillaume Roussel, installé à Auxerre en 1763, qui ont incité l'un de ses ennemis politique, le Chevalier Chenu du Souchet, à composer la fameuse chanson.

Marie-Noël pour ses poèmes et François Brochet pour ses sculptures sont presents sous diverses formes dans la vieille ville riche de ses monuments et de son histoire.

Moins glorieuse fut la destinée du Docteur Petiot né dans cette ville et coupable d'avoir perpétré à Paris, 63 crimes de sang...brrrrr!

Nous dormons à la Maison du Randonneur pour préparer sereinement notre première étape de demain qui nous conduira à Tonnerre (en espérant qu'il n'y en ait pas trop .....).

Chaque année depuis 2019, nous choisissons de découvrir une ou plusieurs régions à vélo et en camping pour entretenir notre forme et notre jeunesse mais aussi pour agrémenter notre retraite.

La Loire de Nantes à Nevers, avec les fabuleux chateaux bordant le fleuve, nous a passionné en 2019.

Longer la Charente pendant quelques jours en 2020 nous a permis de respirer sainement après les mémorables confinements du printemps.

Parcourir la Vélodyssée entre Roscoff et La Rochelle, en traversant la Bretagne et en longeant les cotes de Vendée, fut un superbe voyage en juin 2021.

Après ces 3 essais, alliant l'effort physique au plaisir des yeux, nous choisissons cette année 2022 de pédaler en Bourgogne et en boucle d'Auxerre à Auxerre en passant par les vignobles et quelques sites prestigieux comme Beaune.

12 jours à pédaler sans assistance électrique le long des canaux du centre de la France et à travers les pays miniers de Bourgogne avec des haltes quotidiennes dans les campings. Le premier coup de pédale du 3 juin prochain amorcera l'étape d'Auxerre à Tonnerre.

Nous publierons si possible chaque jour nos coups de coeur et nos impressions en joignant quelques images ..... N'hésitez pas à faire des commentaires !